Conseils sous-sol écoresponsables
La rénovation du sous-sol est souvent envisagée pour augmenter la superficie habitable de la maison. Cependant, puisque le sous-sol est aussi l’espace le plus humide et le plus difficile à ventiler, quelques précautions s’imposent avant de commencer les travaux : y a-t-il des fissures dans les fondations, des traces d’humidité ou une odeur de moisi ? Aussi, intégrer des méthodes de rénovation écoresponsable, comme l’utilisation de matériaux sains, la mise en place d’une isolation supérieure et le choix d’appareils à haute efficacité énergétique, aura des effets bénéfiques en favorisant la qualité de l’air intérieur et la santé des occupants, tout en économisant de l’énergie.
Pour bien planifier un projet, consultez la section « Avant d’entreprendre les travaux ».
Trucs et conseils
Différents luminaires plus efficaces que ceux qui requièrent des ampoules incandescentes avec interrupteur simple permettent facilement d’économiser de l’énergie, de réduire l’utilisation de ressources et de diminuer l’enfouissement de déchets. Les pièces nécessitent souvent un éclairage fonctionnel pour fournir une lumière plus précise à certains endroits et un éclairage d’ambiance pour diffuser de la lumière dans l’ensemble de la pièce. Il est donc possible de faire des choix écoresponsables différents selon ses besoins.
Voici nos recommandations :
Les appareils d’éclairage homologués ENERGY STAR® consomment 66 % moins d’énergie en moyenne et minimisent le dégagement de chaleur, ce qui réduit les demandes de climatisation en été.
Les ampoules fluocompactes durent environ 10 fois plus longtemps que les ampoules incandescentes et consomment de 4 à 5 fois moins d’énergie. Certaines fluocompactes peuvent être installées avec un gradateur, pour plus de contrôle sur l’éclairage d’ambiance. Ce type d’ampoule ne doit pas être jeté, mais plutôt déposé dans des sites de récupération puisqu’elles contiennent une faible quantité de mercure. En cas de bris, aérez la pièce, utilisez un carton pour ramasser les débris, placez-les dans un contenant scellé et déposez-les dans un centre de récupération.
Les DEL (diodes électroluminescentes) deviennent de plus en plus abordables, elles sont adaptées aux besoins d’éclairage d’une maison (meilleur rendu de couleur) et ont le potentiel de consommer moins d’énergie que les ampoules fluocompactes. Point intéressant, les DEL ont une durée de vie très longue, soit 5 à 10 fois plus longue que les fluocompactes ou 50 à 100 fois plus longue que les ampoules incandescentes. Elles peuvent aussi adopter différentes configurations (ampoules, réglettes, panneaux) et ainsi fournir des éclairages d’ambiance ou fonctionnels. Les DEL résistent toutefois mal à la chaleur, qui réduit leur efficacité. Contrairement aux ampoules fluocompactes, les DEL ne contiennent pas de mercure, ni de gaz nocifs.
Les gradateurs permettent d’ajuster l’intensité de la lumière, ce qui augmente le confort de l’œil tout en réduisant la consommation d’énergie : selon la diminution de l’intensité, les gradateurs « sans résistance » permettent des économies d’énergie de l’ordre de 5 à 50 %.
Coûts | Accessibilité |
---|---|
L’un des moyens les plus efficaces pour réduire la consommation d’énergie d’une maison est de ne pas chauffer lorsque ce n’est pas nécessaire ! Les thermostats électroniques, en remplacement de thermostats mécaniques, permettent de mieux gérer la demande de chauffage, par exemple en programmant une température de consigne plus basse pour les périodes où il n’est pas nécessaire de chauffer.
Voici nos recommandations :
Les thermostats électroniques procurent une température plus uniforme : une variation de 2 °C est nécessaire pour activer un thermostat ordinaire, alors qu’un changement de 0,5 °C suffit pour un modèle électronique. Cette réaction rapide aux changements de température permet jusqu’à 9 % d’économies d’énergie (Office de l’efficacité énergétique).
Les options de programmation permettent d’ajuster les températures aux besoins de la famille et d’éviter de monter ou de baisser trop fréquemment la température. Par exemple, réduire la température de 3 °C durant la nuit ou lors d’une absence de huit heures environ permet une économie d’énergie de 10 % (Office de l’efficacité énergétique).
Les modèles avec détecteur de présence des occupants, pour leur part, ne requièrent pas de programmation. Le chauffage s’active et s’éteint selon les présences et permet ainsi des économies d’énergie.
Coûts | Accessibilité |
---|---|
Afin de réduire l’utilisation de ressources, tout en optant pour des fenêtres à haut rendement énergétique, mieux vaut choisir des cadres en bois, en aluminium, en fibre de verre, ou un mélange hybride de ces matériaux. Parmi les différents types de fenêtres, les plus étanches sont les modèles à battants : les quatre côtés du châssis sortent du cadre lorsqu’on les ouvre, grâce au mécanisme qui les maintient.
Voici nos recommandations :
-
La fenêtre à battants (ou à manivelle) offre la meilleure étanchéité grâce à son double coupe-froid à compression pouvant être remplacé en cas de bris. Les fenêtres à guillotine et coulissantes doivent glisser le long du cadrage, ce qui empêche l’utilisation de coupe-froid aussi performants. L’étanchéité des modèles récents de fenêtres a toutefois été grandement améliorée et l’ajout d’une pellicule plastique en hiver permet d’obtenir une efficacité similaire à celle de la fenêtre à battant.
-
On doit porter une attention particulière aux fenêtres du sous-sol : le puits devant la fenêtre doit être sous le bas de la fenêtre, recouvert de pierre concassée et muni d’un drain raccordé au drain français pour évacuer rapidement l’eau.
Certains revêtements de plancher résistent mieux que d’autres à l’usure et à l’humidité. Installer un produit durable évitera un remplacement prématuré, ce qui diminuera l’utilisation de ressources et la production de déchets. Les couvre-planchers devraient respecter les normes de faibles émissions de COV et autres substances toxiques pour diminuer l’impact sur la santé humaine. Ils devraient aussi prévenir la formation de moisissures, qui représentent l’une des principales menaces à la qualité de l’air intérieur des maisons.
Voici nos recommandations :
Malheureusement, aucun sous-sol n’est à l’abri d’une infiltration d’eau. Les matériaux durables, imperméables et faciles à nettoyer (comme le linoléum) sont donc à privilégier.
Évitez d’installer des tapis, car ils sont difficiles à nettoyer et à sécher. Ils peuvent en outre devenir un support de moisissures. Utilisez des adhésifs sans COV pour les tuiles et autres revêtements de plancher. Plusieurs produits écologiques tout à fait efficaces sont maintenant offerts sur le marché.
Coûts | Accessibilité |
---|---|
Présent dans certains sols seulement, le radon est un gaz radioactif, incolore et inodore qui provient de la désintégration naturelle de l’uranium dans le sol et les roches. Ce gaz cancérigène peut s’accumuler de façon dangereuse dans les maisons, plus précisément dans les sous-sols. De bonnes mesures préventives permettent de limiter ses impacts potentiels sur la santé. Pour en savoir plus sur le radon, consultez Santé Canada.
Voici nos recommandations :
Le radon est plus lourd que l’air et peut s’accumuler dans le sous-sol où il pénètre notamment par les fissures. Un test de détection pourrait être utile avant d’entreprendre les travaux afin d’apporter des correctifs au besoin, surtout si vous habitez une zone où des concentrations élevées ont déjà été mesurées.
Plusieurs méthodes permettent d’éviter ou du moins de réduire la concentration de radon dans la maison : la ventilation active ou passive sous la dalle de béton, la ventilation des points d’entrée, l’installation d’un échangeur d’air ou l’étanchéisation de la maison. Pour s’assurer de l’efficacité des mesures de mitigation, il est préférable de consulter un expert.
Les maisons, de plus en plus étanches à l’air par souci d’efficacité, accumulent les polluants et l’humidité à l’intérieur, ce qui exige l’installation de systèmes de ventilation mécanique afin de réduire de façon importante les impacts sur la santé. La ventilation mécanique, qui se traduit par une entrée d’air frais et une sortie d’air chaud, représente toutefois une perte énergétique nette pour la maison en saison de chauffage. La solution ? Compenser cette perte par l’installation d’un système central de ventilation à haute efficacité énergétique pour économiser cette énergie et réduire du même coup les émissions de GES. Le produit le plus efficace à cet égard est le ventilateur récupérateur de chaleur (VRC) : en plus, la fonction de filtre d’un VRC favorise la qualité de l’air intérieur, et sa fonction d’échangeur d’air assure une distribution plus uniforme de la chaleur dans les pièces.
Voici nos recommandations :
Choisissez un système central de ventilation à haute efficacité énergétique qui soit adapté à la dimension de l’espace à aérer. La prise d’air et la sortie d’air du système doivent absolument être situées à l’extérieur de la maison pour limiter les impacts sur la santé. Pour économiser de l’énergie, comparativement à des modèles classiques d’échangeur d’air, on optera pour un ventilateur récupérateur de chaleur (VRC) certifié HVI (par le Home Ventilating Institute) ou ENERGY STAR® : ces modèles sont également plus silencieux, ce qui encourage leur utilisation. Évitez les conduits trop longs ou trop souples qui affaibliraient la performance du système.
La circulation efficace de l’air du sous-sol permet d’évacuer le surplus d’humidité. Installez des reprises d’air du système de ventilation dans les pièces pour assurer la circulation de l’air et de la chaleur dans toutes les pièces du sous-sol. Pour mieux faire, les humidistats sont pratiques : ils font automatiquement fonctionner le ventilateur jusqu’à ce que le niveau d’humidité relative (HR) soit suffisamment abaissé.
Il est possible de limiter la formation de moisissures et leur impact sur la santé en contrôlant le taux d’humidité. Si le système de ventilation ne permet pas d’éliminer l’humidité excessive, installez un déshumidificateur ENERGY STAR® adapté au volume des pièces à assécher. Les moisissures se forment principalement dans les pièces humides comme la salle de bain et le sous-sol, où il est nécessaire de faire quelques choix pour mieux protéger la santé humaine.
L’air à l’intérieur de la maison peut être de moins bonne qualité qu’à l’extérieur si de bonnes pratiques ne sont pas respectées. Les maisons étant de plus en plus étanches, les composés organiques volatils (COV) et d’autres substances nocives peuvent s’accumuler dans l’air et présenter un risque pour la santé. Plusieurs peintures et autres produits de finition contiennent de ces nombreux produits chimiques volatils qu’il convient d’éviter pour protéger la santé.
Voici nos recommandations :
Utiliser des peintures et des apprêts identifiés « sans COV » ou « à faibles émissions de COV » permet de protéger la santé humaine. Bien que les peintures alkydes (à l’huile) soient plus durables et permettent un fini plus brillant, elles renferment un diluant à base de solvant et constituent habituellement un moins bon choix que la peinture au latex (à l’eau) pour protéger la santé. Lisez attentivement les étiquettes ou privilégiez des produits affichant les certifications ÉcoLogoMD ou Green SealMD.
Coûts | Accessibilité |
---|---|
À l’échelle de la planète, environ 5 % des émissions de CO2 liées aux activités humaines proviennent de la production du ciment, qui est une composante essentielle du béton. Choisir et exiger du béton à haute teneur en contenu recyclé (comme des matériaux cimentaires supplémentaires) est donc un moyen important de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) liées aux travaux de fondation.
Voici nos recommandations :
La cendre volante provenant des résidus de combustion des centrales au charbon est un exemple de produit recyclé ajouté au béton en remplacement d’une partie du ciment, ce qui contribue à diminuer les émissions de GES. Des mélanges contenant de 15 à 25 % de cendre volante sont offerts sur le marché.
Certains bétons sont faits à partie d’agrégats recyclés (gravier, sable, verre, poussière) dans la région où ils sont installés, ce qui réduit le gaspillage de ressources et limite la production de déchets.
La maison en tant que système doit reposer sur une base stable et étanche pour assurer sa durabilité, son efficacité énergétique et la sécurité de ses occupants. La détérioration des fondations requiert une intervention diligente et appropriée à la situation pour limiter la production de déchets et l’utilisation de ressources.
Voici nos recommandations :
Les petites fissures (moins larges qu’un crayon) peuvent être corrigées de l’intérieur avec un coulis de ciment hydrofuge.
Les fissures larges doivent être corrigées de l’extérieur en excavant autour des murs de fondation jusqu’aux semelles. Appliquez par la même occasion des isolants résistants à l’eau sur les murs extérieurs des fondations afin de réduire les pertes de chaleur.
Si les fissures sont plus grosses ou semblent se déplacer, consultez un ingénieur en structure pour connaître les meilleures façons de les corriger.
Une évacuation appropriée de l’eau est un aspect incontournable de la protection des fondations de la maison, des biens qui s’y trouvent et de la santé des occupants. Les refoulements et les infiltrations d’eau ou les gels et dégels qui usent prématurément les fondations font partie des risques à éviter grâce à de bonnes pratiques de drainage. Si les nouveaux développements urbains ont des égouts séparatifs (pluvial et sanitaire séparés), les plus vieux quartiers n’ont souvent qu’un égout unitaire (pluvial et sanitaire ensemble), qui est plus susceptible de refouler et qui doit donc être protégé. Les maisons en région rurale sont plutôt munies d’une installation sceptique et d’un puisard, qui requièrent une entretien régulier.
Voici nos recommandations :
Assurez-vous du bon fonctionnement des tuyaux de drainage périmétrique (« drain français ») : ils ne doivent pas être obstrués ni placés plus creux dans le sol que le dessous de la dalle de béton. Les systèmes de drainage ont généralement une durée de vie de 30 à 40 ans : une attention particulière doit leur être portée, des drains inefficaces pouvant entraîner des problèmes majeurs avec le temps.
Assurez-vous que les gouttières dirigent l’eau de pluie à l’écart de la maison. Une bonne stratégie consiste à installer des barils de récupération de l’eau pluviale : ils permettent des économies d’eau importantes pour l’arrosage du jardin et de la pelouse, ou encore pour le lavage des voitures.
À l’intérieur de la maison, le système de drainage devrait comprendre un regard de nettoyage et une soupape de retenue (clapet anti-refoulement) pour protéger le sous-sol et les fondations.
L’isolant, par sa fonction, permet d’économiser l’énergie et de réduire les émissions de GES. Toutefois, pour être efficace, il faut s’assurer de limiter les fuites d’air et les pertes de chaleur en installant le bon isolant au bon endroit. En effet, les combles, les murs, les planchers et les fondations comportent des exigences différentes, selon leur configuration et leur exposition à l’humidité. Pour conserver davantage d’énergie, il faut s’assurer de choisir un isolant présentant la valeur R (ou RSI) la plus élevée.
Voici nos recommandations :
L’isolant, par sa fonction, permet d’économiser l’énergie et de réduire les émissions de GES. Toutefois, pour être efficace, il faut s’assurer de limiter les fuites d’air et les pertes de chaleur en installant le bon isolant au bon endroit. En effet, les combles, les murs, les planchers et les fondations comportent des exigences différentes, selon leur configuration et leur exposition à l’humidité. Pour conserver davantage d’énergie, il faut s’assurer de choisir un isolant présentant la valeur R (ou RSI) la plus élevée. Si la dalle de béton du plancher doit être refaite, on installera un isolant en panneaux rigides sous la dalle, en plus de la membrane de polyéthylène.
Si la dalle de béton n’a pas été isolée de l’extérieur, l’installation d’un isolant sous le revêtement de plancher permet de garder celui-ci plus chaud et au sec.
L’ajout d’un faux plancher est particulièrement conseillé lorsque la dalle de béton repose directement sur un lit de gravier. Recouvrez d’abord le plancher de béton d’une membrane de polyéthylène avant de déposer les lattes et le contreplaqué. Privilégiez les matériaux de bois provenant de forêts certifiées et à faibles émissions de COV.
L’isolant, par sa fonction, permet d’économiser l’énergie et de réduire les émissions de GES. Toutefois, pour être efficace, il faut s’assurer de limiter les fuites d’air et les pertes de chaleur en installant le bon isolant au bon endroit. En effet, les combles, les murs, les planchers et les fondations comportent des exigences différentes, selon leur configuration et leur exposition à l’humidité. Pour conserver davantage d’énergie, il faut s’assurer de choisir un isolant présentant la valeur R (ou RSI) la plus élevée.
Voici nos recommandations :
-
L’installation d’un revêtement et d’un isolant à l’extérieur des murs de fondation est la méthode la plus efficace pour contrer l’humidité. Puisque les fondations doivent être accessibles pour isoler de cette façon, il est préférable de planifier cette opération lorsque des travaux d’excavation doivent être entrepris.
-
Après s’être assuré qu’il n’y a ni infiltration d’eau ni trace d’humidité sur les murs, on applique de la mousse de polyuréthane giclée. Il est possible de remplacer l’application de cette mousse par l’installation d’isolant en panneaux fixés au mur ou en rouleaux entre les poteaux de l’ossature des murs, puis d’un pare-vapeur du côté chaud de l’isolant.
-
Privilégiez du gypse spécial résistant à l’eau ou des panneaux d’appui en béton et des montants métalliques plutôt que des montants en bois afin de prévenir la prolifération des moisissures, tout spécialement si l’humidité de votre sous-sol est difficile à contrôler.
RONA Leamington
274 Talbot St. West,
Leamington,
Ontario, N8H 4H3
Tel : (519) 322-4908
Lundi au dimanche : 8 h 30 à 19 h (heure de l'Est)
Nous joindre | Trouver un magasin | Foire aux questions | Retours et commandes
Tous les prix affichés sont en dollars canadiens